#descendre
Pour aller au village, en
descendant de mon moulin, on passe
devant un mas
bâti près de la route au fond d'une grande cour plantée de
micocouliers.
#passer
Pour aller au
village, en descendant de mon moulin, on passe devant un
mas
bâti près de la route au fond d'une grande cour
plantée de micocouliers.
#être
C'est
la vraie maison du ménager de Provence, avec ses tuiles
rouges, sa large façade brune irrégulièrement percée, puis tout en
haut la girouette du grenier, la poulie pour hisser les meules et
quelques touffes de foin brun qui dépassent...
#dépasser
C'est la vraie
maison du ménager de Provence, avec ses tuiles
rouges, sa large façade brune irrégulièrement percée, puis tout en
haut la girouette du grenier, la poulie pour hisser les meules et
quelques touffes de foin brun qui dépassent...
#frapper
Pourquoi cette
maison m'avait-elle frappé
?
#serrer
Pourquoi ce portail
fermé me serrait-il le cœur ?
#pouvoir
Je
n'aurais pas pu le dire, et
pourtant ce logis me faisait froid.
#faire
Je n'aurais pas pu
le dire, et pourtant ce logis me faisait
froid.
#avoir
Il y
avait trop de silence autour...
#passer
Quand on
passait, les chiens n'aboyaient pas, les pintades
s'enfuyaient sans crier...
#aboyer
Quand on passait,
les chiens n'aboyaient pas, les pintades
s'enfuyaient sans crier...
#s'enfuir
Quand on passait, les
chiens n'aboyaient pas, les pintades s'enfuyaient
sans crier...
#monter
Sans les rideaux blancs des fenêtres et la fumée
qui montait
des toits, on aurait cru
l'endroit inhabité.
#croire
Sans les rideaux
blancs des fenêtres et la fumée qui montait des toits, on
aurait cru l'endroit inhabité.
#revenir
Hier, sur le coup
de midi, je revenais du village, et, pour éviter le
soleil, je longeais les murs de la ferme, dans l'ombre des
micocouliers...
#longer
Hier, sur le coup
de midi, je revenais du village, et, pour éviter le soleil, je
longeais les murs de la ferme, dans l'ombre des
micocouliers...
#achever
Sur la route
devant le mas, des valets silencieux
achevaient de charger une charrette de
foin...
#rester
Le portail
était resté ouvert. Je jetai un
regard en passant, et je vis, au fond de la cour, accoudé, ―la tête
dans ses mains, ―sur une large table de pierre, un grand vieux tout
blanc, avec une veste trop courte et des culottes en
lambeaux...
#jeter
Le
portail était resté ouvert. Je jetai
un regard en passant, et je vis, au fond de
la cour, accoudé, ―la tête dans ses mains, ―sur une large table de
pierre, un grand vieux tout blanc, avec une veste trop courte et des
culottes en lambeaux...
#passer
Le portail était resté ouvert. Je jetai un
regard en passant, et je
vis, au fond de la cour, accoudé, ―la tête dans ses mains, ―sur une
large table de pierre, un grand
vieux tout blanc,
avec une veste trop courte et des culottes en
lambeaux...
#voir
Le portail était
resté ouvert. Je jetai un regard en passant, et je
vis, au fond de la cour, accoudé, ―la tête dans ses
mains, ―sur une large table de pierre, un grand
vieux tout blanc, avec une veste
trop courte et des culottes en lambeaux...
#s'arrêter
Je
m'arrêtai. Un des hommes me dit tout bas :
―Chut
! c'est le maître... Il est comme ça depuis le malheur de son
fils.
#dire
Je
m'arrêtai. Un des hommes me dit tout bas :
―Chut
! c'est le maître... Il est comme ça depuis le malheur de son
fils.
#être
Je
m'arrêtai. Un des hommes me dit tout bas :
―Chut !
c'est le maître... Il est comme ça
depuis le malheur de son fils.
#passer
A ce moment une
femme et un petit garçon, vêtus de noir, passèrent
près de nous avec de gros paroissiens dorés, et entrèrent à la
ferme.
#entrer
A ce moment une
femme et un petit garçon, vêtus de noir, passèrent près de nous avec
de gros paroissiens dorés, et entrèrent à la
ferme.
#ajouter
L'homme
ajouta :
― ... La maîtresse et Cadet qui
reviennent de la messe. Ils y vont tous les jours, depuis que
l'enfant s'est tué... Ah ! monsieur, quelle désolation !... Le père
porte encore les habits du mort ; on ne peut pas les lui faire
quitter... Dia ! hue ! la bête !
#revenir
L'homme ajouta
:
― ... La maîtresse et Cadet qui reviennent de
la messe. Ils y vont tous les jours, depuis que l'enfant s'est
tué... Ah ! monsieur, quelle désolation !... Le père porte encore
les habits du mort ; on ne peut pas les lui faire quitter... Dia !
hue ! la bête !
#aller
L'homme ajouta
:
― ... La maîtresse et Cadet qui reviennent de la messe. Ils y
vont tous les jours, depuis que l'enfant s'est
tué... Ah ! monsieur, quelle désolation !... Le père porte encore
les habits du mort ; on ne peut pas les lui faire quitter... Dia !
hue ! la bête !
#se
tuer
L'homme ajouta :
― ... La maîtresse et
Cadet qui reviennent de la messe. Ils y vont tous les jours, depuis
que l'enfant s'est tué... Ah ! monsieur, quelle
désolation !... Le père porte encore les habits du mort ; on ne peut
pas les lui faire quitter... Dia ! hue ! la bête
!
#porter
L'homme ajouta :
― ...
La maîtresse et Cadet qui reviennent de la messe. Ils y vont tous
les jours, depuis que l'enfant s'est tué... Ah ! monsieur, quelle
désolation !... Le père porte encore les habits du
mort ; on ne peut pas les lui faire quitter... Dia ! hue ! la bête
!
#pouvoir
L'homme ajouta
:
― ... La maîtresse et Cadet qui reviennent de la messe. Ils y
vont tous les jours, depuis que l'enfant s'est tué... Ah ! monsieur,
quelle désolation !... Le père porte encore les habits du mort ; on
ne peut pas les lui faire quitter... Dia ! hue ! la
bête !
#s'ébranler
La charrette
s'ébranla pour partir.
#vouloir
Moi, qui
voulais en savoir plus long, je demandai au
voiturier de monter à côté de lui, c'est là-haut, dans le foin, que
j'appris toute cette navrante histoire...
#demnader
Moi, qui voulais
en savoir plus long, je demandai au voiturier de
monter à côté de lui, c'est là-haut, dans le foin, que j'appris
toute cette navrante histoire...
#être
Moi, qui voulais en
savoir plus long, je demandai au voiturier de monter à côté de lui,
c'est là-haut, dans le
foin, que j'appris toute cette navrante histoire...
#apprendre
Moi, qui voulais
en savoir plus long, je demandai au voiturier de monter à côté de
lui, c'est là-haut, dans le foin, que j'appris
toute cette navrante histoire...
#s'appeler
Il s'applait
Jan.
#être
C'était un admirable paysan de vingt ans, sage
comme une fille, solide et le visage ouvert.
#être
Comme il
était très beau, les femmes le regardaient ; mais
lui n'en avait qu'une en tête, ―une petite Arlésienne, toute en
velours et en dentelles, qu'il avait rencontrée sur la Lice d'Arles,
une fois.
#regarder
Comme il était
très beau, les femmes le regardaient ; mais lui
n'en avait qu'une en tête, ―une petite Arlésienne, toute en velours
et en dentelles, qu'il avait rencontrée sur la Lice d'Arles, une
fois.
#avoir
Comme il était très
beau, les femmes le regardaient ; mais lui n'en
avait qu'une en tête, ―une petite Arlésienne, toute
en velours et en dentelles, qu'il avait rencontrée sur la Lice
d'Arles, une fois.
#rencontrer
Comme il était
très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n'en avait qu'une en
tête, ―une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles,
qu'il avait rencontrée sur la Lice d'Arles, une
fois.
#voir
―Au mas, on
ne vit pas d'abord cette liaison avec
plaisir.
#passer
La fille
passait pour coquette, et ses parents n'étaient pas
du pays.
#être
La fille passait pour
coquette, et ses parents n'étaient pas du
pays.
#vouloir
Mais Jan
voulait son Arlésienne à toute force. Il disait
:
―Je mourrai si on ne me la donne pas.
#dire
Mais Jan voulait son
Arlésienne à toute force. Il disait :
―Je
mourrai si on ne me la donne pas.
#mourir
Mais Jan voulait
son Arlésienne à toute force. Il disait :
―Je
mourrai si on ne me la donne pas.
#donner
Mais Jan voulait
son Arlésienne à toute force. Il disait :
―Je mourrai si on ne me
la donne pas.
#falloir
Il
fallut en passer par là. On décida de les marier
après la moisson.
#décider
Il fallut en
passer par là. On décida de les marier après la
moisson.
#achever
Donc, un dimanche soir, dans la cour du
mas
, la famille achevait de
dîner.
#être
C'était
presque un repas de noces. La fiancée n'y assistait pas, mais on
avait bu en son honneur tout le temps...
#assister
C'était presque
un repas de noces. La fiancée n'y assistait pas,
mais on avait bu en son honneur tout le temps...
#boire
C'était presque un
repas de noces. La fiancée n'y assistait pas, mais on avait
bu en son honneur tout le temps...
#se présenter
Un homme
se présente à la porte, et, d'une voix qui tremble,
demande à parler à maître Estève, à lui seul.
#trembler
Un homme se
présente à la porte, et, d'une voix qui tremble,
demande à parler à maître Estève, à lui seul.
#demander
Un homme se
présente à la porte, et, d'une voix qui tremble,
demande à parler à maître Estève, à lui
seul.
#se
lever
Estève se lève et sort sur la route.
#sortir
Estève se lève et
sort sur la route.
#dire
―Maître, lui
dit l'homme, vous allez marier votre enfant à une
coquine, qui a été ma maîtresse pendant deux ans.
#aller
―Maître, lui dit
l'homme, vous allez marier votre enfant à une
coquine, qui a été ma maîtresse pendant deux ans.
#être
―Maître, lui dit
l'homme, vous allez marier votre enfant à une coquine, qui a
été ma maîtresse pendant deux ans.
#avancer
Ce que
j'avance, je le prouve ; voici des lettres
!...
#prouver
Ce que j'avance, je le
prouve ; voici des lettres !...
#savoir
Les parents
savent tout et me l'avaient promise ; mais, depuis
que votre fils la recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de
moi...
#promettre
Les parents
savent tout et me l'avaient promise ; mais, depuis
que votre fils la recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de
moi...
#vouloir
Les parents savent
tout et me l'avaient promise ; mais, depuis que votre fils la
recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de
moi...
#croire
J'aurais
cru pourtant qu'après ça elle ne pouvait pas être la femme
d'un autre.
#pouvoir
J'aurais cru
pourtant qu'après ça elle ne pouvait pas être la
femme d'un autre.
#être
―C'est
bien ! dit maître Estève quand il eut regardé les lettres ; entrez
boire un verre de muscat.
#dire
―C'est bien !
dit maître Estève quand il eut regardé les lettres
; entrez boire un verre de muscat.
#regarder
―C'est bien ! dit
maître Estève quand il eut regardé les lettres ;
entrez boire un verre de muscat.
#entrer
―C'est bien ! dit
maître Estève quand il eut regardé les lettres ;
entrez boire un verre de muscat.
#répondre
L'homme répond
:
―Merci ! j'ai plus de chagrin que de soif.
Et il s'en
va.
#avoir
L'homme répond :
―Merci !
j'ai
plus de chagrin que de soif.
Et il s'en
va.
#s'en
aller
L'homme répond :
―Merci ! j'ai plus de
chagrin que de soif.
Et il s'en va.
#rentrer
Le père
rentre, impassible ; il reprend sa place à table ;
et le repas s'achève gaiement...
#reprendre
Le père rentre,
impassible ; il reprend sa place à table ; et le
repas s'achève gaiement...
#s'achever
Le père rentre,
impassible ; il reprend sa place à table ; et le repas
s'achève gaiement...
#s'en aller
Ce soir-là,
maître Estève et son fils s'en allèrent ensemble
dans les champs.
#rester
Ils
restèrent longtemps dehors ; quand ils revinrent,
la mère les attendait encore.
#revenir
Ils restèrent
longtemps dehors ; quand ils revinrent, la mère les
attendait encore.
#attendre
Ils restèrent
longtemps dehors ; quand ils revinrent, la mère les
attendait encore.
#dire
―Femme,
dit le menager, en lui amenant son fils,
embrasse-le ! il est malheureux...
#amener
―Femme, dit le menager, en lui amenant
son fils, embrasse-le ! il est malheureux...
#embrasser
―Femme, dit le
menager, en lui amenant son fils,
embrasse-le ! il est malheureux...
#être
―Femme, dit le
menager, en lui amenant son fils, embrasse-le ! il
est malheureux...
#parler
Jan ne
parla plus de l'Arlésienne.
#aimer
Il
l'aimait toujours cependant, et même plus que
jamais, depuis qu'on la lui avait montrée dans les bras d'un
autre.
#montrer
Il l'aimait
toujours cependant, et même plus que jamais, depuis qu'on la lui
avait montrée dans les bras d'un
autre.
#être
Seulement il
était trop fier pour rien dire ;
c'est ce qui le tua, le pauvre enfant
!...
#tuer
Seulement il était
trop fier pour rien dire ; c'est ce qui le tua, le
pauvre enfant !...
#passer
Quelquefois il
passait des journées entières seul dans un coin,
sans bouger.
#se
mettre
D'autres jours, il se
mettait à la terre avec rage et abattait à lui seul le
travail de dix journaliers...
#abattre
D'autres jours, il
se mettait à la terre avec rage et abattait à lui
seul le travail de dix journaliers...
#prendre
Le soir venu, il
prenait la route d'Arles et marchait devant lui
jusqu'à ce qu'il vît monter dans le couchant les clochers grêles de
la ville.
#marcher
Le soir venu, il
prenait la route d'Arles et marchait devant lui
jusqu'à ce qu'il vît monter dans le couchant les clochers grêles de
la ville.
#voir
Le soir venu, il
prenait la route d'Arles et marchait devant lui jusqu'à ce qu'il
vît monter dans le couchant les clochers grêles de
la ville.
#revenir
Alors il
revenait. Jamais il n'alla plus loin.
#aller
Alors il revenait.
Jamais il n'alla plus loin.
#savoir
De le voir ainsi,
toujours triste et seul, les gens du mas ne
savaient plus que faire.
#redouter
On
redoutait un malheur...
#regarder
Une fois, à
table, sa mère, en le regardant
avec des yeux pleins de larmes, lui dit :
―Eh bien ! écoute, Jan,
si tu la veux tout de même, nous te la donnerons...
#dire
Une fois, à table, sa
mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui
dit :
―Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout
de même, nous te la donnerons...
#écouter
Une fois, à table,
sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit
:
―Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout de
même, nous te la donnerons...
#vouloir
Une fois, à table,
sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit
:
―Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout de
même, nous te la donnerons...
#donner
Une fois, à table,
sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit
:
―Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout de même, nous te la
donnerons...
#baisser
Le père, rouge de
honte, baissait la tête...
#faire
Jan fit
signe que non, et il sortit...
#sortir
Jan fit signe que
non, et il sortit...
#changer
A partir de ce
jour, il changea sa façon de vivre, affectant
d'être toujours gai, pour rassurer ses parents.
#affecter
A partir de ce
jour, il changea sa façon de vivre, affectant
d'être toujours gai, pour rassurer ses parents.
#revoir
On le revit
au bal,
au cabaret, dans les ferrades.
#être
A
la vote de Fontvieille, c'est
lui qui mena la farandole.
#mener
A la vote de
Fontvieille, c'est lui qui mena la
farandole.
#dire
Le père
disait : « Il est guéri. »
#être
Le père disait : « Il
est guéri. »
#avoir
La mère, elle,
avait toujours des craintes et plus que jamais
surveillait son enfant...
#surveiller
La mère, elle,
avait toujours des craintes et plus que jamais
surveillait son enfant...
#coucher
Jan
couchait avec Cadet, tout près de la magnanerie ;
la pauvre vieille se fit dresser un lit à côté de leur
chambre...
#se
faire
Jan couchait avec Cadet, tout près de la
magnanerie ; la pauvre vieille se fit dresser un
lit à côté de leur chambre...
#pouvoir
Les magnans
pouvaient avoir besoin d'elle, dans la
nuit.
#venir
Vint
la fête de saint Éloi, patron de ménagers.
#avoir
Grande joie au
mas... Il y eut du château-neuf pour tout
le monde et du vin cuit comme s'il en pleuvait.
#pleuvoir
Grande joie au
mas... Il y eut du château-neuf pour tout
le monde et du vin cuit comme s'il en pleuvait
.
#vivre
Puis des pétards,
des feux sur l'aire, des lanternes de couleur plein les
micocouliers... Vive saint Éloi ! On farandola à
mort.
#farandoler
Puis des
pétards, des feux sur l'aire, des lanternes de couleur plein les
micocouliers... Vive saint Éloi ! On farandola à
mort.
#brûler
Cadet
brûla sa blouse neuve...
#avoir
Jan lui-même avait
l'air content ; il voulut faire danser sa mère ; la pauvre femme en
pleurait de bonheur.
#vouloir
Jan lui-même avait
l'air content ; il voulut faire danser sa mère ; la
pauvre femme en pleurait de bonheur.
#pleurer
Jan lui-même avait
l'air content ; il voulut faire danser sa mère ; la pauvre femme en
pleurait de
bonheur.
#aller
A minuit, on
alla se coucher. Tout le monde avait besoin de
dormir...
#avoir
A minuit, on alla se
coucher. Tout le monde avait besoin de
dormir...
#dormir
Jan ne
dormit pas, lui. Cadet a raconté depuis que toute
la nuit il avait sangloté...
#raconter
Jan ne dormit
pas, lui. Cadet a raconté depuis que toute la nuit
il avait sangloté...
#sangloter
Jan ne dormit
pas, lui. Cadet a raconté depuis que toute la nuit il avait
sangloté...
#répondre
Ah ! je vous
réponds qu'il était bien mordu,
celui-là...
#être
Ah ! je vous réponds
qu'il était bien mordu, celui-là...
#entendre
Le lendemain, à
l'aube, la mère entendit quelqu'un traverser sa
chambre en courant.
#courir
Le lendemain, à l'aube, la mère entendit
quelqu'un traverser sa chambre en courant.
#avoir
Elle
eut comme un pressentiment :
―Jan, c'est toi
?
#être
Elle
eut comme un pressentiment :
―Jan, c'est toi
?
#répondre
Jan ne
répond pas ; il est déjà dans
l'escalier.
#être
Jan
ne répond pas ; il est déjà dans l'escalier.
#se lever
Vite, vite la
mère se lève :
―Jan, où vas-tu ?
#aller
Vite, vite la mère
se lève :
―Jan, où vas
-tu ?
#monter
Il
monte au grenier ; elle monte
derrière lui :
―Mon fils, au nom du ciel !
#fermer
Il
ferme la porte et tire le
verrou.
#tirer
Il ferme la porte et
tire le verrou.
#répondre
―Jan, mon Janet, réponds-moi. Que vas-tu faire ?
#aller
―Jan, mon Janet,
réponds-moi. Que vas-tu faire ?
#trembler
A tâtons, de ses
vieilles mains qui tremblent, elle cherche le
loquet...
#chercher
A tâtons, de ses
vieilles mains qui tremblent, elle cherche le
loquet...
#s'ouvrir
Une fenêtre qui
s'ouvre, le bruit d'un corps sur les dalles de la
cour, et c'est tout...
#être
Une fenêtre qui
s'ouvre, le bruit d'un corps sur les dalles de la cour, et
c'est tout...
#se dire
Il s'était
dit, le pauvre enfant : « Je l'aime trop... Je m'en vais...
»
#aimer
Il
s'était dit, le pauvre enfant : « Je l'aime trop...
Je m'en vais... »
#s'en
aller
Il s'était dit, le pauvre enfant : « Je
l'aime trop... Je m'en vais... »
#être
Ah ! misérables cœurs
que nous sommes ! C'est un peu
fort pourtant que le mépris ne puisse pas tuer l'amour
!...
#pouvoir
Ah ! misérables
cœurs que nous sommes ! C'est un peu fort pourtant que le mépris ne
puisse pas tuer l'amour !...
#se demander
Ce matin-là,
les gens du village se demandèrent
qui pouvait crier ainsi, là-bas, du côté du mas
d'Estève...
#pouvoir
Ce matin-là, les
gens du village se demandèrent qui pouvait crier ainsi,
là-bas, du côté du mas
d'Estève...
#être
C'était,
dans la cour, devant la table de pierre couverte de rosée et de
sang, la mère toute nue qui se lamentait, avec son enfant mort sur
ses bras.
#se
lamenter
C'était, dans la cour, devant la table
de pierre couverte de rosée et de sang, la mère toute nue qui
se lamentait, avec son enfant mort sur ses
bras.
* * *
* *
Alphonse DAUDET_LETTRES DE MON MOULIN,
BIBLIOTHEQUE-CHARPENTIER, 1906.
* *
* * * (Texte
original)
|