フランス文学作品 動詞用例集
Alphonse
DAUDET_La dernière
Classe
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#être
Ce matin-là
j'étais très en retard pour aller à l'école, et
j'avais grand'peur d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait
dit qu'il nous interrogerait sur les participes, et je n'en savais
pas le premier mot.
#avoir
Ce matin-là j'étais
très en retard pour aller à l'école, et j'avais
grand'peur d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait dit qu'il
nous interrogerait sur les participes, et je n'en savais pas le
premier mot.
#dire
Ce matin-là
j'étais très en retard pour aller à l'école, et j'avais grand'peur
d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait dit
qu'il nous interrogerait sur les participes, et je n'en savais pas
le premier mot.
#interroger
Ce matin-là
j'étais très en retard pour aller à l'école, et j'avais grand'peur
d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait dit qu'il nous
interrogerait sur les participes, et je n'en savais
pas le premier mot.
#savoir
Ce matin-là
j'étais très en retard pour aller à l'école, et j'avais grand'peur
d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait dit qu'il nous
interrogerait sur les participes, et je n'en savais
pas le premier mot.
#venir
Un moment l'idée me vint
de manquer la classe et de prendre ma course à travers
champs.
#être
Le temps était si chaud, si
clair !
#entendre
On
entendait les merles siffler à la lisière du bois,
et dans le pré Rippert, derrière la scierie, les Prussiens qui
faisaient l'exercice.
#faire
On entendait les
merles siffler à la lisière du bois, et dans le pré Rippert,
derrière la scierie, les Prussiens qui faisaient
l'exercice.
#tenter
Tout cela me
tentait bien plus que la règle des participes ;
mais j'eus la force de résister, et je courus bien vite vers
l'école.
#avoir
Tout cela me tentait
bien plus que la règle des participes ; mais j'eus
la force de résister, et je courus bien vite vers
l'école.
#courir
Tout cela me
tentait bien plus que la règle des participes ; mais j'eus la force
de résister, et je courus bien vite vers
l'école.
#passer
En
passant devant la mairie, je vis qu'il y avait du
monde arrêté près du petit grillage aux affiches.
#voir
En passant devant la
mairie, je vis qu'il y avait du monde arrêté près
du petit grillage aux affiches.
#avoir
En passant devant la
mairie, je vis qu'il y avait du monde arrêté près
du petit grillage aux affiches.
#être
Depuis deux ans,
c'est de là que nous sont venues toutes les mauvaises
nouvelles, les batailles perdues, les réquisitions, les ordres
de la commandanture ; et je pensai sans m'arrêter : «
Qu'est-ce qu'il y a encore ? »
#venir
Depuis deux ans,
c'est de là que nous sont venues toutes les mauvaises
nouvelles, les batailles perdues, les réquisitions, les ordres
de la commandanture ; et je pensai sans m'arrêter : «
Qu'est-ce qu'il y a encore ? »
#penser
Depuis deux ans,
c'est de là que nous sont venues toutes les mauvaises nouvelles, les
batailles perdues, les réquisitions, les ordres de la commandanture
; et je pensai sans m'arrêter : « Qu'est-ce qu'il y
a encore ? »
#avoir
Depuis
deux ans, c'est
de là que nous sont venues toutes les mauvaises nouvelles, les batailles
perdues, les réquisitions, les ordres de la commandanture ;
et je pensai sans m'arrêter : « Qu'est-ce qu'il y
a encore ? »
#traverser
Alors, comme je
traversais la place en courant, le forgeron
Wachter, qui était là avec son apprenti en train de lire l'affiche,
me cria :
―« Ne te dépêche pas tant, petit ; tu y arriveras
toujours assez tôt à ton école ! »
#courir
Alors, comme je
traversais la place en courant, le
forgeron Wachter, qui était là avec son apprenti en train de lire
l'affiche, me cria :
―« Ne te dépêche pas tant, petit ; tu y
arriveras toujours assez tôt à ton école ! »
#être
Alors, comme je
traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui
était là avec son apprenti en train de lire
l'affiche, me cria :
―« Ne te dépêche pas tant, petit ; tu y
arriveras toujours assez tôt à ton école ! »
#crier
Alors, comme je
traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui était là
avec son apprenti en train de lire l'affiche, me
cria :
―« Ne te dépêche pas tant, petit ; tu y
arriveras toujours assez tôt à ton école ! »
#se dépêcher
Alors, comme
je traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui était là
avec son apprenti en train de lire l'affiche, me cria :
―« Ne
te dépêche pas tant, petit ; tu y arriveras
toujours assez tôt à ton école ! »
#arriver
Alors, comme je
traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui était là
avec son apprenti en train de lire l'affiche, me cria :
―« Ne te
dépêche pas tant, petit ; tu y arriveras toujours
assez tôt à ton école ! »
#croire
Je crus qu'il se moquait de moi, et
j'entrai tout essoufflé dans la petite cour de M.
Hamel.
#se
moquer
Je crus qu'il se moquait
de moi, et j'entrai tout essoufflé dans la petite cour de M.
Hamel.
#entrer
Je crus qu'il se moquait de moi, et j'entrai tout essoufflé dans la
petite cour de M. Hamel.
#se
faire
D'ordinaire, au commencement de la classe,
il se faisait un grand tapage qu'on entendait
jusque dans la rue, les pupitres ouverts, fermés, les leçons qu'on
répétait très haut tous ensemble en se bouchant les oreilles pour
mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui tapait sur les
tables : « Un peu de silence ! »
#entendre
D'ordinaire, au
commencement de la classe, il se faisait un grand tapage qu'on
entendait jusque dans la rue, les pupitres ouverts,
fermés, les leçons qu'on répétait très haut tous ensemble en se
bouchant les oreilles pour mieux apprendre, et la grosse règle du
maître qui tapait sur les tables : « Un peu de silence !
»
#répéter
D'ordinaire, au
commencement de la classe, il se faisait un grand tapage qu'on
entendait jusque dans la rue, les pupitres ouverts, fermés, les
leçons qu'on répétait très haut tous ensemble en se
bouchant les oreilles pour mieux apprendre, et la grosse règle du
maître qui tapait sur les tables : « Un peu de silence !
»
#se
boucher
D'ordinaire, au commencement de la
classe, il se faisait un grand tapage qu'on entendait jusque dans la
rue, les pupitres ouverts, fermés, les leçons qu'on répétait très
haut tous ensemble en se bouchant les oreilles pour
mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui tapait sur les
tables : « Un peu de silence ! »
#taper
D'ordinaire, au
commencement de la classe, il se faisait un grand tapage qu'on
entendait jusque dans la rue, les pupitres ouverts, fermés, les
leçons qu'on répétait très haut tous ensemble en se bouchant les
oreilles pour mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui
tapait sur les tables : « Un peu de silence !
»
#compter
Je
comptais sur tout ce train pour gagner mon banc
sans être vu ; justement ce jour-là tout était tranquille, comme un
matin de dimanche.
#être
Je comptais sur tout
ce train pour gagner mon banc sans être vu ; justement ce jour-là
tout était tranquille, comme un matin de
dimanche.
#voir
Par la fenêtre
ouverte, je voyais mes camarades déjà rangés à
leurs places, et M. Hamel, qui passait et repassait avec la terrible
règle en fer sous le bras.
#passer
Par la fenêtre
ouverte, je voyais mes camarades déjà rangés à leurs places, et M.
Hamel, qui passait et repassait avec la terrible
règle en fer sous le bras.
#repasser
Par la fenêtre
ouverte, je voyais mes camarades déjà rangés à leurs places, et M.
Hamel, qui passait et repassait avec la terrible
règle en fer sous le bras.
#falloir
Il
fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce
grand calme. Vous pensez, si j'étais rouge et si j'avais peur
!
#penser
Il
fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous
pensez, si j'étais rouge et si j'avais peur
!
#être
Il
fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous
pensez, si j'étais rouge et si j'avais peur
!
#avoir
Il
fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous
pensez, si j'étais rouge et si j'avais
peur !
#regarder
Eh bien, non. M
Hamel me regarda sans colère et me dit très
doucement : « Va vite à ta place, mon petit Franz ; nous allions
commencer sans toi. »
#dire
Eh bien, non. M Hamel
me regarda sans colère et me dit très doucement : «
Va vite à ta place, mon petit Franz ; nous allions commencer sans
toi. »
#aller
Eh bien, non. M
Hamel me regarda sans colère et me dit très doucement : «
Va vite à ta place, mon petit Franz ; nous allions
commencer sans toi. »
#aller
Eh bien, non. M
Hamel me regarda sans colère et me dit très doucement : « Va vite à
ta place, mon petit Franz ; nous allions commencer
sans toi. »
#enjamber
J'enjambai
le banc et je m'assis tout de suite à mon pupitre.
#s'asseoir
J'enjambai le
banc et je m'assis tout de suite à mon
pupitre.
#remarquer
Alors seulement,
un peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre
maître avait sa belle redingote verte, son jabot plissé fin et la
calotte de soie noire brodée qu'il ne mettait que les jours
d'inspection ou de distribution de prix.
#avoir
Alors seulement, un
peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre maître
avait sa belle redingote verte, son jabot plissé
fin et la calotte de soie noire brodée qu'il ne mettait que les
jours d'inspection ou de distribution de prix.
#mettre
Alors seulement, un
peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre maître avait sa
belle redingote verte, son jabot plissé fin et la calotte de soie
noire brodée qu'il ne mettait que les jours
d'inspection ou de distribution de prix.
#avoir
Du reste, toute la
classe avait quelque chose d'extraordinaire et de
solennel.
#surprendre
Mais ce qui me
surprit le plus, ce fut de voir au fond de la
salle, sur les bancs qui restaient vides d'habitude, des gens du
village assis et silencieux comme nous, le vieux Hauser avec son
tricorne, l'ancien maire, l'ancien facteur, et puis d'autres
personnes encore.
#être
Mais ce qui me
surprit le plus, ce fut de voir au fond de la
salle, sur les bancs qui restaient vides d'habitude, des gens du
village assis et silencieux comme nous, le vieux Hauser avec son
tricorne, l'ancien maire, l'ancien facteur, et puis d'autres
personnes encore.
#rester
Mais ce qui me
surprit le plus, ce fut de voir au fond de la salle, sur les bancs
qui restaient vides d'habitude, des gens du village
assis et silencieux comme nous, le vieux Hauser avec son tricorne,
l'ancien maire, l'ancien facteur, et puis d'autres personnes
encore.
#paraître
Tout ce monde-là
paraissait triste ; et Hauser avait apporté un
vieil abécédaire mangé aux bords qu'il tenait grand ouvert sur ses
genoux, avec ses grosses lunettes, posées en travers des
pages.
#apporter
Tout ce monde-là
paraissait triste ; et Hauser avait apporté un
vieil abécédaire mangé aux bords qu'il tenait grand ouvert sur ses
genoux, avec ses grosses lunettes, posées en travers des
pages.
#tenir
Tout ce monde-là
paraissait triste ; et Hauser avait apporté un vieil abécédaire
mangé aux bords qu'il tenait grand ouvert sur ses
genoux, avec ses grosses lunettes, posées en travers des
pages.
#s'étonner
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans
sa chaire, et de la même voix douce et grave dont il m'avait reçu,
il nous dit : « Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais
la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le
nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière
leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs. »
#monter
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans
sa chaire, et de la même voix douce et grave dont il m'avait reçu,
il nous dit : « Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais
la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le
nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière
leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs.
»
#recevoir
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu,
il nous dit : « Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais
la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le
nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière
leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs. »
#dire
Pendant que je m'étonnais de tout cela, M. Hamel était
monté dans sa chaire, et de la même voix douce et grave dont il
m'avait reçu, il nous dit : « Mes enfants, c'est la
dernière fois que je vous fais la classe. L'ordre est venu de Berlin
de ne plus enseigner que l'allemand dans les écoles de l'Alsace et
de la Lorraine... Le nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui,
c'est votre dernière leçon de français. Je vous prie d'être bien
attentifs. »
#être
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit : «
Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous
fais la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le
nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière leçon de français. Je vous
prie d'être bien attentifs. »
#faire
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit : «
Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous
fais la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne
plus enseigner que l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la
Lorraine... Le nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est
votre dernière leçon de français. Je vous prie d'être bien
attentifs. »
#venir
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit : «
Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe.
L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que
l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le
nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière
leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs.
»
#arriver
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit : «
Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe.
L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que l'allemand dans
les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le nouveau maître
arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière
leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs.
»
#prier
Pendant que je
m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de
la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit : «
Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe.
L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que l'allemand dans
les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le nouveau maître arrive
demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière leçon de français. Je vous
prie d'être bien attentifs. »
#bouleverser
Ces quelques
paroles me bouleversèrent. Ah ! les misérables,
voilà ce qu'ils avaient affiché à la mairie.
#afficher
Ces quelques
paroles me bouleversèrent. Ah ! les misérables, voilà ce qu'ils
avaient affiché à la mairie.
#savoir
Ma dernière leçon
de français !...
Et moi qui savais à peine
écrire ! Je n'apprendrais donc jamais ! Il faudrait donc en rester
là !...
#apprendre
Ma dernière
leçon de français !...
Et moi qui savais à peine écrire ! Je
n'apprendrais donc jamais ! Il faudrait donc en
rester là !...
#falloir
Ma dernière leçon
de français !...
Et moi qui savais à peine écrire ! Je
n'apprendrais donc jamais ! Il faudrait donc en
rester là !...
#s'en
vouloir
Comme je m'en voulais
maintenant du temps perdu, des classes manquées à courir les nids ou
à faire des glissades sur la Saar !
#trouver
Mes livres que
tout à l'heure encore je trouvais si ennuyeux, si
lourds à porter, ma grammaire, mon histoire sainte me semblaient à
présent de vieux amis qui me feraient beaucoup de peine à
quitter.
#sembler
Mes livres que
tout à l'heure encore je trouvais si ennuyeux, si lourds à porter,
ma grammaire, mon histoire sainte me semblaient à
présent de vieux amis qui me feraient beaucoup de peine à
quitter.
#faire
Mes livres que tout
à l'heure encore je trouvais si ennuyeux, si lourds à porter, ma
grammaire, mon histoire sainte me semblaient à présent de vieux amis
qui me feraient beaucoup de peine à
quitter.
#être
C'est
comme M. Hamel. L'idée qu'il allait partir, que je ne le verrais
plus, me faisait oublier les punitions, les coups de règle. Pauvre
homme !
#aller
C'est comme M.
Hamel. L'idée qu'il allait partir, que je ne le
verrais plus, me faisait oublier les punitions, les coups de règle.
Pauvre homme !
#voir
C'est comme M. Hamel.
L'idée qu'il allait partir, que je ne le verrais
plus, me faisait oublier les punitions, les coups de règle. Pauvre
homme !
#faire
C'est comme M.
Hamel. L'idée qu'il allait partir, que je ne le verrais plus, me
faisait oublier les punitions, les coups de règle.
Pauvre homme !
#être
C'est
en l'honneur de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux
habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux
du village étaient venus s'asseoir au bout de la salle.
#mettre
C'est en l'honneur
de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux
habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux
du village étaient venus s'asseoir au bout de la salle.
#comprendre
C'est en
l'honneur de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux habits
du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi
ces vieux du village étaient venus s'asseoir au bout de la
salle.
#venir
C'est en l'honneur
de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux habits du
dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux du village
étaient venus s'asseoir au bout de la
salle.
#sembler
Cela
semblait dire qu'ils regrettaient de ne pas y être
venus plus souvent, à cette école.
#regretter
Cela semblait
dire qu'ils regrettaient de ne pas y être venus
plus souvent, à cette école.
#être
C'était
aussi comme une façon de remercier notre maître de quarante ans de
bons services, et de rendre leurs devoirs à la patrie qui s'en
allait...
#s'en
aller
C'était aussi comme une façon de remercier
notre maître de quarante ans de bons services, et de rendre leurs
devoirs à la patrie qui s'en allait...
#en être
J'en
étais là de mes réflexions, quand j'entendis appeler mon
nom.
#entendre
J'en étais là de
mes réflexions, quand j'entendis appeler mon
nom.
#être
C'était
mon tour de réciter. Que n'aurais-je pas donné pour pouvoir dire
tout au long cette fameuse règle des participes, bien haut, bien
clair, sans une faute ; mais je m'embrouillai aux premiers mots, et
je restai debout à me balancer dans mon banc, le cœur gros, sans
oser lever la tête.
#donner
C'était mon tour de
réciter. Que n'aurais-je pas donné
pour pouvoir dire tout au long cette fameuse règle des participes,
bien haut, bien clair, sans une faute ; mais je m'embrouillai aux
premiers mots, et je restai debout à me balancer dans mon banc, le
cœur gros, sans oser lever la tête.
#s'embrouiller
C'était mon
tour de réciter. Que n'aurais-je pas donné pour pouvoir dire tout au
long cette fameuse règle des participes, bien haut, bien clair, sans
une faute ; mais je m'embrouillai aux premiers
mots, et je restai debout à me balancer dans mon banc, le cœur gros,
sans oser lever la tête.
#rester
C'était mon tour de
réciter. Que n'aurais-je pas donné pour pouvoir dire tout au long
cette fameuse règle des participes, bien haut, bien clair, sans une
faute ; mais je m'embrouillai aux premiers mots, et je
restai debout à me balancer dans mon banc, le cœur
gros, sans oser lever la tête.
#entendre
J'entendais
M. Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz,
tu dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se
dit : Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois
ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre Alsace de
toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là
sont en droit de nous dire : Comment ! vous prétendiez être
Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre langue !... Dans
tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable.
Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous
faire.
#parler
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas,
mon petit Franz, tu dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous
les jours on se dit : Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain.
Et puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de
notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain.
Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#gronder
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas,
mon petit Franz, tu dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous
les jours on se dit : Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain.
Et puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de
notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain.
Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#devoir
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu
dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous
les jours on se dit : Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain.
Et puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de
notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain.
Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#être
J'entendais M. Hamel
qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu dois
être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les
jours on se dit : Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et
puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand
malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction à
demain. Maintenant ces gens-là sont en droit de
nous dire : Comment ! vous prétendiez être Français, et vous ne
savez ni lire ni écrire votre langue !... Dans tout ça, mon pauvre
Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable.
Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous
faire.
#se
dire
J'entendais M. Hamel qui me parlait : « Je
ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu dois être assez puni...
voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit : Bah
! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce qui
arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre Alsace de toujours
remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là sont en
droit de nous dire : Comment ! vous prétendiez être Français, et
vous ne savez ni lire ni écrire votre langue !... Dans tout ça, mon
pauvre Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable. Nous avons
tous notre bonne part de reproches à nous faire.
#avoir
J'entendais M. Hamel
qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu dois
être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit :
Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et
puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre
Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces
gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous prétendiez être
Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre langue !... Dans
tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable.
Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#apprendre
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu
dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit
: Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et
puis tu vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre
Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces
gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous prétendiez être
Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre langue !... Dans
tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable.
Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous
faire.
#voir
J'entendais M. Hamel
qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu dois
être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit :
Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu
vois ce qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur
de notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain.
Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#arriver
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu
dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit
: Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce
qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de
notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain.
Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#prétendre
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu
dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit
: Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce
qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre Alsace de
toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là
sont en droit de nous dire : Comment ! vous
prétendiez être Français, et vous ne savez ni lire
ni écrire votre langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est
pas encore toi le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de
reproches à nous faire.
#savoir
J'entendais M.
Hamel qui me parlait : « Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu
dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit
: Bah ! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce
qui arrive... Ah ! ç'a été le grand malheur de notre Alsace de
toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là
sont en droit de nous dire : Comment ! vous prétendiez être
Français, et vous ne savez ni lire ni écrire votre
langue !... Dans tout ça, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi
le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à
nous faire.
#tenir
« Vos parents
n'ont pas assez tenu à vous voir
instruits. Ils aimaient mieux vous envoyer travailler à la terre ou
aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-même n'ai-je
rien à me reprocher ? Est-ce que je ne vous ai pas souvent fait
arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et quand je voulais aller
pêcher des truites, est-ce que je me gênais pour vous donner congé
?... »
#aimer
« Vos parents n'ont
pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient
mieux vous envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir
quelques sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher ? Est-ce
que je ne vous ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de
travailler ? Et quand je voulais aller pêcher des truites, est-ce
que je me gênais pour vous donner congé ?... »
#avoir
« Vos parents n'ont pas assez tenu à
vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous envoyer travailler à la
terre ou aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-même
n'ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je ne vous
ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et
quand je voulais aller pêcher des truites, est-ce que je me gênais
pour vous donner congé ?... »
#faire
« Vos parents n'ont
pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous
envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques
sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je
ne vous ai pas souvent fait
arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et quand je voulais aller
pêcher des truites, est-ce que je me gênais pour vous donner congé
?... »
#vouloir
« Vos parents
n'ont pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous
envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques
sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je
ne vous ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler
? Et quand je voulais aller pêcher des truites,
est-ce que je me gênais pour vous donner congé ?... »
#se gêner
« Vos parents
n'ont pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous
envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques
sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je
ne vous ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler
? Et quand je voulais aller pêcher des truites, est-ce que je
me gênais pour vous donner congé ?...
»
#se
mettre
Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel
se mit à nous parler de la langue française, disant
que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus
solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier,
parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient bien sa
langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison...*
#dire
Alors d'une chose à
l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,
disant que c'était la plus belle langue du monde,
la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous
et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave,
tant qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de
sa prison...*
#être
Alors d'une chose à
l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,
disant que c'était la plus belle langue du monde,
la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous
et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave,
tant qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il
tenait la clef de sa prison...*
#falloir
Alors d'une chose
à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,
disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la
plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et
ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant
qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa
prison...*
#tomber
Alors d'une chose à
l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,
disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la
plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais
l'oublier, parce que, quand un peuple tombe
esclave, tant qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il tenait la
clef de sa prison...*
#tenir
Alors d'une chose à
l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française,
disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la
plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais
l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il
tient bien sa langue, c'est comme s'il
tenait la clef de sa prison...*
#prendre
Puis il prit une grammaire et nous lut notre
leçon. J'étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu'il
disait me semblait facile, facile.
#lire
Puis il prit une
grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné
de voir comme je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait
facile, facile.
#être
Puis il prit une
grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné
de voir comme je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait
facile, facile.
#comprendre
Puis il prit
une grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné de voir comme
je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait
facile, facile.
#dire
Puis il prit une
grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné de voir comme je
comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait
facile, facile.
#sembler
Puis
il prit une grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné de
voir comme je comprenais. Tout ce qu'il disait me
semblait facile, facile.
#croire
Je
crois aussi que je n'avais jamais si bien écouté et
que lui non plus n'avait jamais mis autant de patience à ses
explications.
#écouter
Je crois aussi que
je n'avais jamais si bien écouté
et que lui non plus n'avait jamais mis autant de patience à ses
explications.
#mettre
Je crois aussi que
je n'avais jamais si bien écouté et que lui non plus
n'avait jamais mis autant de
patience à ses explications.
#dire
On aurait
dit qu'avant de s'en aller le pauvre homme voulait nous
donner tout son savoir, nous le faire entrer dans la tête d'un seul
coup.
#vouloir
On aurait dit
qu'avant de s'en aller le pauvre homme voulait nous
donner tout son savoir, nous le faire entrer dans la tête d'un seul
coup.
#passer
La leçon finie, on
passa à l'écriture.
#préparer
Pour ce jour-là,
M. Hamel nous avait préparé des exemples tout
neufs, sur lesquels était écrit en belle ronde : France, Alsace,
France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui
flottaient tout autour de la classe, pendus à la tringle de nos
pupitres.
#écrire
Pour ce jour-là, M.
Hamel nous avait préparé des exemples tout neufs, sur lesquels
était écrit en belle ronde : France, Alsace,
France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui
flottaient tout autour de la classe, pendus à la tringle de nos
pupitres.
#faire
Pour ce jour-là, M.
Hamel nous avait préparé des exemples tout neufs, sur lesquels était
écrit en belle ronde : France, Alsace, France, Alsace. Cela
faisait comme des petits drapeaux qui flottaient
tout autour de la classe, pendus à la tringle de nos
pupitres.
#flotter
Pour ce jour-là,
M. Hamel nous avait préparé des exemples tout neufs, sur lesquels
était écrit en belle ronde : France, Alsace, France,
Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui
flottaient tout autour de la classe, pendus à la
tringle de nos pupitres.
#falloir
Il fallait voir comme chacun
s'appliquait, et quel silence ! On n'entendait rien que le
grincement des plumes sur le papier.
#s'appliquer
Il fallait
voir comme chacun s'appliquait, et quel silence !
On n'entendait rien que le grincement des plumes sur le
papier.
#entendre
Il fallait voir
comme chacun s'appliquait, et quel silence ! On
n'entendait rien que le grincement des plumes sur
le papier.
#entrer
Un moment des
hannetons entrèrent ; mais personne n'y fit
attention, pas même les tout petits qui s'appliquaient à tracer
leurs bâtons, avec un cœur, une conscience, comme si cela encore
était du français...
#faire
Un moment des
hannetons entrèrent ; mais personne n'y fit
attention, pas même les tout petits qui s'appliquaient à tracer
leurs bâtons, avec un cœur, une conscience, comme si cela encore
était du français...
#s'appliquer
Un moment des
hannetons entrèrent ; mais personne n'y fit attention, pas même les
tout petits qui s'appliquaient à tracer leurs
bâtons, avec un cœur, une conscience, comme si cela encore était du
français...
#être
Un moment des
hannetons entrèrent ; mais personne n'y fit attention, pas même les
tout petits qui s'appliquaient à tracer leurs bâtons, avec un cœur,
une conscience, comme si cela encore était du
français...
#roucouler
Sur la toiture
de l'école, des pigeons roucoulaient tout bas, et
je me disais en les écoutant : « Est-ce qu'on ne va pas les obliger
à chanter en allemand, eux aussi ? »
#se dire
Sur la toiture de
l'école, des pigeons roucoulaient tout bas, et je me
disais en les écoutant : « Est-ce qu'on ne va pas les
obliger à chanter en allemand, eux aussi ? »
#écouter
Sur la toiture de
l'école, des pigeons roucoulaient tout bas, et je me disais
en les écoutant : « Est-ce qu'on
ne va pas les obliger à chanter en allemand, eux aussi ?
»
#aller
Sur
la toiture de l'école, des pigeons roucoulaient tout bas, et je me
disais en les écoutant : « Est-ce qu'on ne va pas
les obliger à chanter en allemand, eux aussi ? »
#lever
De temps en temps,
quand je levais les yeux de dessus ma page, je
voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant les objets autour
de lui, comme s'il avait voulu emporter dans son regard toute sa
petite maison d'école...
#voir
De temps en temps,
quand je levais les yeux de dessus ma page, je
voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant
les objets autour de lui, comme s'il avait voulu emporter dans son
regard toute sa petite maison d'école...
#fixer
De temps en temps,
quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M. Hamel
immobile dans sa chaire et fixant les objets autour
de lui, comme s'il avait voulu emporter dans son regard toute sa
petite maison d'école...
#vouloir
De temps en
temps, quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M.
Hamel immobile dans sa chaire et fixant les objets autour de lui,
comme s'il avait voulu emporter dans son regard
toute sa petite maison d'école...
#penser
Pensez
! depuis quarante ans, il était là à la même place, avec sa cour en
face de lui et sa classe toute pareille.
#être
Pensez ! depuis
quarante ans, il était là à la même place, avec sa
cour en face de lui et sa classe toute pareille.
#se polir
Seulement les
bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par
l'usage ; les noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il
avait planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres jusqu'au
toit.
#grandir
Seulement les
bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par l'usage ; les
noyers de la cour avaient grandi, et le houblon
qu'il avait planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres
jusqu'au toit.
#planter
Seulement les
bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par l'usage ; les
noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il avait
planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres
jusqu'au toit.
#enguirlander
Seulement les
bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par l'usage ; les
noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il avait planté
lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres
jusqu'au toit.
#devoir
Quel crève-cœur ça
devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes
ces choses, et d'entendre sa sœur qui allait, venait, dans la
chambre au-dessus, en train de fermer leurs malles ! Car ils
devaient partir le lendemain, s'en aller du pays
pour toujours.
#aller
Quel crève-cœur ça
devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses, et
d'entendre sa sœur qui allait, venait, dans la
chambre au-dessus, en train de fermer leurs malles ! Car ils
devaient partir le lendemain, s'en aller du pays pour
toujours.
#venir
Quel crève-cœur ça
devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses, et
d'entendre sa sœur qui allait, venait, dans la
chambre au-dessus, en train de fermer leurs malles ! Car ils
devaient partir le lendemain, s'en aller du pays pour
toujours.
#avoir
Tout de même il
eut le courage de nous faire la classe jusqu'au
bout.
#avoir
Après l'écriture,
nous eûmes la leçon d'histoire ; ensuite les petits
chantèrent tous ensemble le BA BE BI BO BU.
#chanter
Après l'écriture,
nous eûmes la leçon d'histoire ; ensuite les petits
chantèrent tous ensemble le BA BE BI BO
BU.
#mettre
Là-bas au fond de
la salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes,
et, tenant son abécédaire à deux mains, il épelait les lettres avec
eux.
#tenir
Là-bas au fond de la
salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes, et,
tenant son abécédaire à deux mains, il épelait les
lettres avec eux.
#épeler
Là-bas au fond de
la salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes, et, tenant son
abécédaire à deux mains, il épelait les lettres
avec eux.
#voir
On
voyait qu'il s'appliquait lui aussi ; sa voix
tremblait d'émotion, et c'était si drôle de l'entendre, que nous
avions tous envie de rire et de pleurer. Ah ! je m'en souviendrai de
cette dernière classe...
#s'appliquer
On voyait
qu'il s'appliquait lui
aussi ; sa voix tremblait d'émotion, et c'était si drôle de
l'entendre, que nous avions tous envie de rire et de pleurer. Ah !
je m'en souviendrai de cette dernière classe...
#trembler
On voyait qu'il
s'appliquait lui aussi ; sa voix tremblait
d'émotion, et c'était si drôle de l'entendre, que nous avions tous
envie de rire et de pleurer. Ah ! je m'en souviendrai de cette
dernière classe...
#être
On voyait qu'il
s'appliquait lui aussi ; sa voix tremblait d'émotion, et
c'était si drôle de l'entendre, que nous avions
tous envie de rire et de pleurer. Ah ! je m'en souviendrai de cette
dernière classe...
#avoir
On voyait qu'il
s'appliquait lui aussi ; sa voix tremblait d'émotion, et c'était si
drôle de l'entendre, que nous avions tous envie de
rire et de pleurer. Ah ! je m'en souviendrai de cette dernière
classe...
#se
souvenir
On voyait qu'il s'appliquait lui aussi ;
sa voix tremblait d'émotion, et c'était si drôle de l'entendre, que
nous avions tous envie de rire et de pleurer. Ah ! je
m'en souviendrai de cette dernière
classe...
#sonner
Tout à coup
l'horloge de l'église sonna midi, puis l'Angelus.
Au même moment, les trompettes des Prussiens qui revenaient de
l'exercice éclatèrent sous nos fenêtres...
#revenir
Tout à coup
l'horloge de l'église sonna midi, puis l'Angelus. Au même moment,
les trompettes des Prussiens qui revenaient de
l'exercice éclatèrent sous nos fenêtres...
#éclater
Tout à coup
l'horloge de l'église sonna midi, puis l'Angelus. Au même moment,
les trompettes des Prussiens qui revenaient de l'exercice
éclatèrent sous nos fenêtres...
#se lever
M. Hamel
se leva, tout pâle, dans sa chaire. Jamais il ne
m'avait paru si grand.
« Mes amis, dit-il, mes, je... je....
»
#paraître
M.
Hamel se leva, tout pâle, dans sa chaire. Jamais il ne
m'avait paru si grand.
« Mes amis, dit-il, mes,
je... je.... »
#dire
M. Hamel se leva,
tout pâle, dans sa chaire. Jamais il ne m'avait paru si grand.
«
Mes amis, dit-il, mes, je... je.... »
#étouffer
Mais quelque
chose l'étouffait. Il ne pouvait pas achever sa
phrase.
#pouvoir
Mais quelque chose
l'étouffait. Il ne pouvait pas achever sa
phrase.
#se
tourner
Alors il se tourna vers
le tableau, prit un morceau de craie et, en appuyant de toutes ses
forces, il écrivit aussi gros qu'il put :
« VIVE LA FRANCE !
»
#prendre
Alors il se tourna
vers le tableau, prit un morceau de craie et, en
appuyant de toutes ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put
:
« VIVE LA FRANCE ! »
#appuyer
Alors il se tourna
vers le tableau, prit un morceau de craie et, en
appuyant de toutes ses forces, il écrivit aussi gros qu'il
put :
« VIVE LA FRANCE ! »
#écrire
Alors il se tourna
vers le tableau, prit un morceau de craie et, en appuyant de toutes
ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put :
«
VIVE LA FRANCE ! »
#pouvoir
Alors il se tourna
vers le tableau, prit un morceau de craie et, en appuyant de toutes
ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put :
«
VIVE LA FRANCE ! »
#vivre
Alors il se tourna
vers le tableau, prit un morceau de craie et, en appuyant de toutes
ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put :
«
VIVE LA FRANCE ! »
#rester
Puis il
resta là, la tête appuyée au mur, et, sans parler,
avec sa main il nous faisait signe : « C'est fini... allez-vous-en.
»
#faire
Puis
il resta là, la tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main
il nous faisait signe : « C'est fini...
allez-vous-en. »
#être
Puis il resta là, la
tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main il nous faisait
signe : « C'est fini... allez-vous-en.
»
#s'en
aller
Puis il resta là, la tête appuyée au mur,
et, sans parler, avec sa main il nous faisait signe : « C'est
fini... allez-vous-en. »
#tenir
* « S'il
tient sa langue, ―il tient la clé
de ses chaînes le délivre. » F. Mistral.
* * *
* *
Alphonse DAUDET_ŒUVRES COMPLÈTES ILLUSTRÉES
IV,
LIBRAIRIE DE FRANCE, 1930.
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(Texte original)
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宮澤一郎 |
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最終更新日
2019年1月22日 |
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